Aller simple pour le Ciel (20-03-2025)

10 minutes avec Jésus - A podcast by 10 minutes avec Jésus

🙏 Mets-toi en prĂ©sence de Dieu, pour essayer de Lui parler.  Tu disposes de 10 minutes, pas plus ⌛ : va jusqu’au bout, mĂȘme si tu te distrais.  PersĂ©vĂšre. Prends ton temps et laisse l’Esprit Saint agir 'Ă  petit feu' đŸ”„.  Choisis le meilleur moment, imagine que tu es avec Lui, et appuie sur ▶ pour commencer.  đŸ“Č Toutes les infos sur notre site : www.10minutesavecjesus.org  📧 Contact : [email protected] Evanvile selon saint Luc « Il y avait un homme riche, vĂȘtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Devant son portail gisait un pauvre nommĂ© Lazare, qui Ă©tait couvert d’ulcĂšres. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lĂ©cher ses ulcĂšres. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportĂšrent auprĂšs d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au sĂ©jour des morts, il Ă©tait en proie Ă  la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout prĂšs de lui. Alors il cria : “PĂšre Abraham, prends pitiĂ© de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraĂźchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. – Mon enfant, rĂ©pondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. Et en plus de tout cela, un grand abĂźme a Ă©tĂ© Ă©tabli entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de lĂ -bas non plus, on ne traverse pas vers nous.” Le riche rĂ©pliqua : “Eh bien ! pĂšre, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon pĂšre. En effet, j’ai cinq frĂšres : qu’il leur porte son tĂ©moignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !”  Abraham lui dit : “Ils ont MoĂŻse et les ProphĂštes : qu’ils les Ă©coutent ! – Non, pĂšre Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” Abraham rĂ©pondit : “S’ils n’écoutent pas MoĂŻse ni les ProphĂštes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” » *** CatĂ©chisme de l'Eglise catholique (extrait) : L’HOMME EST "CAPABLE" DE DIEU I. Le dĂ©sir de Dieu 27 Le dĂ©sir de Dieu est inscrit dans le cƓur de l’homme, car l’homme est créé par Dieu et pour Dieu; Dieu ne cesse d’attirer l’homme vers Lui, et ce n’est qu’en Dieu que l’homme trouvera la vĂ©ritĂ© et le bonheur qu’il ne cesse de chercher: L’aspect le plus sublime de la dignitĂ© humaine se trouve dans cette vocation de l’homme Ă  communier avec Dieu. Cette invitation que Dieu adresse Ă  l’homme de dialoguer avec Lui commence avec l’existence humaine. Car si l’homme existe, c’est que Dieu l’a créé par Amour et, par Amour, ne cesse de lui donner l’ĂȘtre ; et l’homme ne vit pleinement selon la vĂ©ritĂ© que s’il reconnaĂźt librement cet Amour et s’abandonne Ă  son CrĂ©ateur (GS 19, § 1). 28 De multiples maniĂšres, dans leur histoire, et jusqu’à aujourd’hui, les hommes ont donnĂ© expression Ă  leur quĂȘte de Dieu par leur croyances et leurs comportements religieux (priĂšres, sacrifices, cultes, mĂ©ditations, etc.). MalgrĂ© les ambiguĂŻtĂ©s qu’elles peuvent comporter, ces formes d’expression sont si universelles que l’on peut appeler l’homme un ĂȘtre religieux : Dieu a fait habiter sur toute la face de la terre tout le genre humain, issu d’un seul ; il a fixĂ© aux peuples les temps qui leur Ă©taient dĂ©partis et les limites de leur habitat, afin que les hommes cherchent la divinitĂ© pour l’atteindre, si possible, comme Ă  tĂątons, et la trouver ; aussi bien n’est-elle pas loin de chacun de nous. C’est en elle en effet que nous avons la vie, le mouvement et l’ĂȘtre (Ac 17, 26-28). 29 Mais ce " rapport intime et vital qui unit l’homme Ă  Dieu " (GS 19, § 1) peut ĂȘtre oubliĂ©, mĂ©connu et mĂȘme rejetĂ© explicitement par l’homme. De telles attitudes peuvent avoir des origines trĂšs diverses (cf. GS 19-21) : la rĂ©volte contre le mal dans le monde, l’ignorance ou l’indiffĂ©rence religieuses, les soucis du monde et des richesses (cf. Mt 13, 22), le mauvais exemple des croyants, les courants de pensĂ©e hostiles Ă  la religion, et finalement cette attitude de l’homme pĂ©cheur qui, de peur, se cache devant Dieu (cf. Gn 3, 8-10) et fuit devant son appel (cf. Jon 1, 3). 30 " Joie pour les cƓurs qui cherchent Dieu " (Ps 105, 3). Si l’homme peut oublier ou refuser Dieu, Dieu, Lui, ne cesse d’appeler tout homme Ă  Le chercher pour qu’il vive et trouve le bonheur. Mais cette quĂȘte exige de l’homme tout l’effort de son intelligence, la rectitude de sa volontĂ©, " un cƓur droit ", et aussi le tĂ©moignage des autres qui lui apprennent Ă  chercher Dieu. (
) Tu nous a fait pour Toi et notre cƓur est sans repos tant qu’il ne se repose en Toi (S. Augustin, conf. 1, 1, 1). *** BenoĂźt XVI/Joseph Ratzinger, JĂ©sus de Nazareth : Comme Jeremias l'a montrĂ© de façon convaincante, il s'agit plutĂŽt, dans un second sommet de la parabole, de l'exigence d'un signe visible. L'homme riche s'adresse des profondeurs de l'HadĂšs Ă  Abraham, lui demandant ce que tant d'hommes, hier comme aujourd'hui, disent ou aimeraient dire Ă  Dieu : si tu veux que nous croyions en toi et que nous organisions notre vie en fonction de la RĂ©vĂ©lation biblique, manifeste-toi de façon plus claire. Envoie-nous quelqu'un de l'au-delĂ  pour nous dire ce qu'il en est vraiment. Ce problĂšme de l'exigence d'un signe visible, de l'exigence d'une plus grande Ă©vidence dans la manifestation de la RĂ©vĂ©lation, traverse tout l'Évangile. La rĂ©ponse d'Abraham est claire, tout comme celle que donne JĂ©sus en dehors de cette parabole Ă  l'exigence d'un signe visible formulĂ©e par ses contemporains : quiconque ne croit pas en la parole de l'Écriture ne croira pas non plus quelqu'un qui reviendrait de l'au-delĂ . Les vĂ©ritĂ©s les plus Ă©levĂ©es, on ne peut les faire entrer dans le moule de l'Ă©vidence empirique, propre aux seules choses matĂ©rielles.   Poursuivons notre rĂ©flexion. DerriĂšre le personnage de Lazare, couchĂ©, couvert de plaies, devant la porte de l'homme riche, ne reconnaissons-nous pas le mystĂšre de JĂ©sus qui « a souffert sa Passion en dehors de l'enceinte de la ville » {He 13, 12) et qui, Ă©tendu nu sur la croix, Ă©tait livrĂ© aux railleries et au mĂ©pris de la foule, le corps « couvert de sang et de blessures » : « Et moi, je suis un ver, pas un homme, raillĂ© par les gens, rejetĂ© par le peuple » (Ps 21 [22], 7). Ce Lazare rĂ©el est ressuscitĂ©, il est venu pour nous le dire. Si donc nous considĂ©rons l'histoire de Lazare comme la rĂ©ponse de JĂ©sus Ă  l'exigence de signes visibles formulĂ©e par ses contemporains, nous nous trouvons en harmonie avec la rĂ©ponse centrale que JĂ©sus donne Ă  cette exigence. Voici ce qu'en dit Matthieu : « Cette gĂ©nĂ©ration mauvaise et adultĂšre rĂ©clame un signe, mais, en fait de signe, il ne sera donnĂ© que celui du prophĂšte Jonas. Car Jonas est restĂ© dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits ; de mĂȘme le Fils de l'homme restera au cƓur de la terre trois jours et trois nuits » (Mt 12, 39-40). Chez Luc, nous lisons : « Cette gĂ©nĂ©ration est une gĂ©nĂ©ration mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera donnĂ© que celui de Jonas. Car Jonas a Ă©tĂ© un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de mĂȘme avec le Fils de l'homme pour cette gĂ©nĂ©ration » (Le 11, 29-30). Il est inutile ici d'analyser les diffĂ©rences entre les deux versions. Une chose est claire : le signe de Dieu Ă  l'intention des hommes est le Fils de l'homme, JĂ©sus lui-mĂȘme. Et il est ce signe, au sens le plus profond, dans son mystĂšre pascal, dans le mystĂšre de sa mort et de sa rĂ©surrection. Il est lui-mĂȘme « le signe de Jonas ». Lui le crucifiĂ© et le RessuscitĂ©, il est le vrai Lazare : croire en lui, en ce grand signe divin, et le suivre, voilĂ  ce Ă  quoi nous invite cette parabole, qui est plus qu'une parabole. Car elle parle de la rĂ©alitĂ©, de la rĂ©alitĂ© dĂ©cisive de l'histoire par excellence.   Pierre Laffon

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