L'assurance vie et l'épargne...au secours du budget? - L'intégrale -
C dans l'air - A podcast by France Télévisions
Categories:
C dans l'air du 6 novembre 2025 : L'assurance vie et l'épargne...au secours du budget?Depuis deux jours, les parlementaires débattent à l’Assemblée nationale du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Les discussions portent actuellement sur le volet « recettes » du texte, et les députés ont notamment adopté une hausse de la CSG sur les revenus du capital.Concrètement, il s’agit d’une augmentation de 1,4 point de cette contribution, l’une des principales sources de financement de la protection sociale, prélevée sur les salaires, les retraites mais aussi les revenus du capital. Le taux passerait ainsi de 9,2 % à 10,6 %, permettant de dégager environ 2,8 milliards d’euros supplémentaires pour les caisses de la Sécu, afin de financer la suspension de la réforme des retraites.Cette proposition du député socialiste Jérôme Guedj a été adoptée avec le soutien d’une partie du camp gouvernemental, en lieu et place d’une autre mesure portée par l’exécutif, qui prévoyait de geler le barème de la CSG. Une option qui revenait, selon Paul-André Colombani (LIOT, Indépendants), « dans les faits, à augmenter les prélèvements sur les foyers modestes, dont les revenus évoluent à peine au rythme de l’inflation ».La hausse de la CSG sur les revenus du capital concernera tous les Français détenant des produits financiers : assurance-vie, comptes-titres ou livrets ordinaires. En revanche, les épargnes réglementées – livret A, livret Jeune ou livret d’épargne populaire (LEP) – ne seront pas concernées.Cette mesure intervient quelques jours après le vote à l’Assemblée de la transformation de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) en un nouvel « impôt sur la fortune improductive », incluant notamment les produits d’assurance-vie en fonds euros (ceux qui garantissent le capital sans risque). Les contrats en unités de compte, investis en actions ou obligations, resteraient, eux, épargnés.À droite, Thibault Bazin (LR), rapporteur général du budget, a fait part de son désaccord, estimant que la mesure pèsera sur "les produits d’épargne de millions de Français". De son côté, le chef du groupe Les Républicains, Laurent Wauquiez, a appelé ces derniers jours à la mobilisation contre la "folie fiscale" à l’œuvre selon lui à l’Assemblée nationale.Ces discussions budgétaires offrent aussi au président de la région Auvergne-Rhône-Alpes l’occasion de reprendre la main face à un Bruno Retailleau affaibli et à un Édouard Philippe en difficulté dans les sondages.Selon la dernière enquête Elabe pour La Tribune Dimanche et BFMTV, en vue de la présidentielle de 2027, l’ancien Premier ministre perd 5 points par rapport à avril dernier, tombant à 15,5 % d’intentions de vote. Même s’il conserve sa deuxième place dans tous les scénarios testés, ce recul est perçu comme un signal préoccupant pour lui.Édouard Philippe connaît ce décrochage après avoir demandé la démission d’Emmanuel Macron. Il ne rassemble désormais plus que la moitié de l’électorat Renaissance–MoDem–Horizons des législatives de 2024 et reste faible dans les catégories traditionnellement favorables au chef de l’État : cadres (20 %), retraités (15 %) et Franciliens (14 %). LES EXPERTS :- Emmanuel DUTEIL - Directeur de la rédaction - L’Usine Nouvelle - Fanny GUINOCHET - Éditorialiste économique - France Info - Sylvie PIERRE-BROSSOLETTE - Éditorialiste politique - Le Point - François GEEROLF - Economiste - OFCE - Raphaële SCHAPIRA – Duplex à Rome - Correspondante en Italie – France Télévision 🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/ Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
