Comment se manifeste "l'effet Mandela" dans l’art ?
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Qu’ils s’agissent d'événements historiques, d'architectures, de personnalités réelles ou fictives ou encore d'œuvres d’art, l’effet Mandela n’épargne aucune des strates de notre culture collective. Peut être en avez vous déjà entendu parler, la notion d’effet Mandela en psychologie désigne une fausse croyance ou un faux souvenir partagé par un certain nombre de personnes à travers le monde. Mais pourquoi l’appelle-t-on l’effet Mandela ?En 2010, l’auteure américaine Fiona Broome qui assiste à une conférence se rend compte que la plupart des participants croyaient comme elle que Nelson Mandela était mort pendant son emprisonnement en 1980, alors même que ce dernier ne mourra que bien plus tard, en 2013. Elle nomme par la suite cet effet du nom de l’homme d'État sud-africain, pour désigner cette confusion de la mémoire collective. Il faut bien noter que les personnes atteintes par cet effet pensent réellement détenir la vérité. Mais notre cerveau n’est pas infaillible, certains de nos souvenirs se transforment ou bien disparaissent tout comme nos représentations mentales. Alors comment cet effet se caractérise dans l’art ? Au cinéma, de nombreux films sont concernés, et notamment ceux de la saga Star Wars. Par exemple, contrairement à ce que l’on pense, Dark Vador ne dit pas Luke, je suis ton père mais bien Non, je suis ton père. Ou bien encore le fait que C3PO soit considéré comme entièrement doré, alors qu’il possède une jambe en argent visible lors de ces apparitions à l’écran. Mais l’un des plus célèbres cas d’effet Mandela reste celui d’un film dont certaines personnes se souviennent alors qu’il n’a jamais existé. Le film en question se nomme “Shazam” et serait sorti dans les années 90. Les personnes qui croient se rappeler de ce long-métrage y voient alors l’acteur américain Sinbad dans le rôle d’un génie. Si ce film n’a en réalité jamais existé, il se trouve qu’un film se nommant Kazaam avec Shaquille O’Neal dans le rôle d’un génie pourrait être à l’origine de cette affirmation. En sculpture, on peut parler d’effet Mandela en évoquant le penseur de Rodin, dans quelle position se tient-il ? A-t-il sa main refermée sur son front ? Non, sa main est en réalité posée sur son menton, contrairement à ce que certains auraient tendance à penser. Enfin, en peinture, la célèbre Joconde est également concernée par ce biais. Des visiteurs affirment avoir étés surpris en voyant que Mona Lisa souriait sur le tableau, là où ils pensaient avoir une image inconsciente d’elle avec une expression neutre. Selon le Dr. Gene Brewer, professeur associé en psychologie cognitive, cet effet, en ce qui concerne les éléments culturels comme le reste, relève de la reconstruction de notre mémoire. En essayant de se rappeler d’un événement, on reconstruit un souvenir en le structurant d'éléments qui font sens, quand bien même si ces derniers sont tirés d’autres circonstances. Un effet qui nous pousse pour le combattre, à retourner voir dès que l’on peut nos œuvres préférées en face à face. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.