Quel a été le plus gros budget maquillage de l’histoire du cinéma ?

Choses à Savoir ART - A podcast by Choses à Savoir

Categories:

Tout comme les techniciens en charge de la lumière et des décors, les maquilleurs font partie des personnes qui œuvrent dans l’ombre pour donner corps à l’histoire qui nous est racontée à travers notre écran. Même si les effets CGI, (Computer Generated Image) et les effets spéciaux se sont imposés dans l’habillage de nos personnages de cinéma préférés, la base permettant à la magie de fonctionner reste encore aujourd’hui le maquillage, accompagnée par le travail des prothésistes. Mais alors quel est donc ce film avec le plus gros budget réservé au maquillage ? Il s’agit du long métrage du réalisateur américain Franklin Schaffner, La Planète des Singes sorti en 1968, le premier film de la franchise. Adapté du roman du Français Pierre Boulle, le film sera un véritable succès critique et commercial qui ouvrira notamment la voie à d’autres sagas et adaptations plus récentes. Il faut savoir que dans ce film, le maquillage des comédiens représentait 17 pourcents du budget global, soit l’équivalent de 5.8 millions de dollars ! Une grande partie du succès du film repose donc sur le travail réalisé par le maquilleur John Chambers, qui a, avec son équipe, créer les prothèses en latex de tous les habitants de la cité des singes, en plus de ceux personnalisés pour les personnages principaux. Afin de concevoir au mieux ces masques de primates, lui et son équipe s'inspirent de Debbie, la chimpanzé femelle de la série Perdus dans l'espace, réquisitionnée pour l’occasion. Chaque comédien devait passer entre 3 à 6 heures pour être transformé en singe, puis une heure pour ensuite être démaquillé. L’acteur Emmanuel Goldenberg alla jusqu'à refuser son rôle dans le film, car il pensait ne pas pouvoir supporter les nombreuses heures de préparations. Durant le tournage ou certaines scènes ou près de 200 singes étaient présents, la production a fait alors appel à 60 maquilleurs, en plus de 40 perruquiers. Un travail très précis donc pour John Chambers, qui sera alors récompensé pour son exceptionnelle performance sur le film, par un Oscar d’Honneur décerné par l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences l’année suivant la sortie du film, en 1969. Pour la petite histoire, la production remarqua que, pendant les pauses des comédiens, les acteurs se regroupaient inconsciemment avec ceux maquillés en singes de la même espèce : ainsi, gorilles, orang-outangs et chimpanzés se retrouvaient dans trois groupes distincts à attendre leurs scènes. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Visit the podcast's native language site