Quelle est la plus petite sculpture au monde faite à la main ?

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Il y a, dans l’art comme ailleurs, des records que l’on aimerait voir réalisés devant nos yeux. Et cela pourrait être le cas de celui établi par l’artiste britannique Willard Wigan. Né en 1957, Willard Wigan n’a pas eu une enfance facile, et cela déclenche  très tôt chez lui une envie de créer. Atteint de dyslexie et d’autisme, dont il ne sera véritablement diagnostiqué qu'à l'âge adulte, Willard était moqué dans sa classe par ses professeurs pour les difficultés qu’il rencontre dans son apprentissage. C’est ainsi à l'âge de 5 ans selon ces dires, que Willard Wigan commence à se passionner pour la sculpture, qu’il lui permet de s’évader des moqueries. Une longue histoire d’amour commence donc, mais plus précisément avec la sculpture microscopique. Pourquoi microscopique vous demandez-vous ? Car l’artiste pensait simplement que si personne ne pouvait voir son art, personne ne serait alors en mesure de le critiquer. A partir de ce moment, Wigan s’est mis à sculpter des œuvres, plus petites les unes que les autres, par exemple dans des chas, des têtes d’aiguilles, qui ne sont visibles seulement qu’au microscope. En 2013, il obtient un record dans le Guiness Book, celui de la plus petite sculpture jamais réalisée par la main humaine. La micro sculpture était une moto en or 24 carats placée dans un de ses poils de barbe. Cela ne lui suffit pas, en 2017, il bat son propre record, en taillant dans du kevlar, une fibre synthétique, une micro sculpture qui semble correspondre à la silhouette d’un bébé humain, toujours placé dans un poil de barbe. Pour donner une échelle, cette œuvre ne dépasse pas la taille d’un globule rouge humain. Mais alors comment est-il en capacité de réaliser de telles prouesses ? Vous vous en doutez, un art comme le sien nécessite d’allier minutie, concentration et patience extrêmes. Willard Wigan doit logiquement réaliser ses œuvres au microscope, mais à côté de ceci,  il doit aussi nécessairement créer la nuit, pour éviter les ondes provoquées par le trafic, tout cela dans un environnement clos et confiné. Wigan explique que lorsqu’il travaille par exemple sur un grain de sable, ses propres battements de cœur lui servent à tailler sa sculpture, comme un marteau piqueur pourrait le faire. Il ajoute le fait qu’il doit lors de ces sessions de travail se mettre dans un état de transe, qui lui permet alors de réduire le tremblement de ses mains. Reconnu tant par les institutions, l’université de Warwick lui ayant décerné un doctorat honorifique pour sa contribution au monde de l’art en 2018, que par le public, Willard Wigan aura su prendre sa revanche et s’épanouir au cœur de sa passion. On peut considérer qu’il a accompli son objectif, celui de je le cite, “montrer au monde que les choses les plus petites peuvent avoir le plus grand impact” Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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