GAFAM : combien gagne-t-on quand on y travaille ?
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À tous les curieux qui se demandent combien ça rapporte de travailler pour une grande entreprise technologique, cet épisode est pour vous ! Depuis début janvier, une loi sur la transparence des salaires est entrée en vigueur en Californie aux Etats-Unis, obligeant une grande partie des employeurs installés dans cet état à révéler le montant du salaire dans leurs offres d’emploi. En clair, l’objectif de cette réglementation est de réduire l’écart des salaires entre les minorités et de faciliter leur entrée dans le monde du travail. Cette loi n’est pas franchement nouvelle. Si elle était déjà en discussion depuis de longues années, elle a été officiellement votée en septembre dernier. Dans le détail, les entreprises californiennes de plus de 15 employés devront désormais mentionner une fourchette de salaire sur leurs offres d’emplois. Les sociétés avec plus de 100 employés devront en plus envoyer un rapport à l’État de Californie comprenant les grilles de salaires détaillées en fonction du sexe, de l’origine ethnique et du type de poste occupés par leurs employés. D’après plusieurs médias américains ayant écrit sur le sujet, plus d’une entreprise sur cinq chez les géants de la tech, et pas seulement les GAFAM, aurait basé son siège en Californie. C’est grâce à cette loi que l’on a pu récemment lire qu’un ingénieur système chez Apple toucherait entre 160 000 et 240 000 dollars par an. Un chef de produit pour la division Chrome de Google percevrait quant à lui entre 130 000 dollars et 200 000 dollars par an en milieu de carrière. Chez Meta, le salaire d’un directeur de l’ingénierie logicielle se situerait entre 250 000 dollars et 330 000 dollars par an. Ceci dit, la question de l’égalité des salaires entre hommes et femmes reste quelque peu à l’écart des discussions. Car d’après le Bureau de recensement des États-Unis, pour un dollar gagné par un homme, une femme toucherait 83 cents… Un écart presque identique en France d'après Eurostat. Et là, il ne s’agit que de chiffres théoriques. Car dans la réalité, les écarts pourraient même dépasser les 100 000 dollars par moment ! Un écart visiblement réaliste d’après les confidences de grandes entreprises dont les noms n’ont pas été révélés. Et cela peut s’expliquer par plusieurs choses. Au-delà du salaire stricto sensu, les entreprises californiennes ont très souvent recours aux primes et la rémunération par action, qui parfois représente 50% de l’argent versé à un employé sur un an. Sur ce point bien précis, les recruteurs ne sont pas obligés de mentionner ces primes ou cette rémunération en action. De là à en conclure que les grandes entreprises de la tech utiliseraient ce genre de combines pour payer davantage les hommes que les femmes… cela reste à prouver, même si de nombreux indices poussent évidemment à douter de leur transparence en matière de salaire. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices