L’Europe en guerre contre la surveillance via IA ?
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C’est un nouveau champ de bataille sur lequel s’est engouffré l’Union Européenne. Les députés ont adopté une résolution concernant l'utilisation de l'intelligence artificielle à des fins de surveillance par les forces de l’ordre, notamment dans un cadre judiciaire. Qu’est-ce que cela signifie ? Et quelles conséquences cela aura-t-il sur notre quotidien ? Réponse dans cet épisode.Précisément, le parlement européen demande la mise en place de garde-fous contre l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les systèmes reconnaissance faciale, ainsi qu’une supervision de cette technologie par des êtres humains qui seraient chargés de prendre les décisions finales. Je cite les eurodéputés : « cette technologie s'est avérée inefficace et conduit souvent à des résultats discriminatoires ». En effet, pour fonctionner pleinement une intelligence artificielle se base sur des critères bien précis et ne s’occupe pas d’éléments extérieurs subjectifs. C’est justement ce jugement très arrêté et froid qui inquiète les eurodéputés, pour qui je cite « l’IA identifierait incorrectement les minorités ethniques, les personnes LGBTQ+, les seniors et les femmes ».Par ailleurs, les députés demandent l’interdiction pure et simple de la reconnaissance automatisée des individus dans l'espace public, au nom du respect de la vie privée des citoyens… avec une exception dans le cadre d'une suspicion de crimes. Exemple de système à bannir selon les Eurodéputés : Clearview AI. Le logiciel est en effet particulièrement controversé pour le fait d’entrainer son système grâce à des milliards de photos récupérées sur Internet, ainsi que son utilisation par plusieurs agences gouvernementales et forces de l'ordre. Dans le même temps, le parlement chercherait aussi à faire interdire l'utilisation de données biométriques pour identifier de façon automatisée les personnes et prédire leurs comportements, notamment aux frontières. Cependant, ce vote des eurodéputés portait sur une résolution. Cela n’a donc pas valeur de loi et ne présente aucune contrainte juridique pour les pays autoritaires qui décideraient quand même d’utiliser les IA à des fins qui bafoueraient les libertés individuelles. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.