Semi-conducteur : la Chine supplie le Japon de ne pas suivre les Etats-Unis ?
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Lors de la visite du ministre des affaires étrangères japonais, Yoshimasa Hayashi le 1er avril, son homologue chinois Qin Gang, a demandé à ce que le Japon ne se range pas du côté des États-Unis dans la guerre qui oppose les deux superpuissances industrielles sur la question des semi-conducteurs. De son côté, Washington cherche à convaincre ses alliés historiques d'adopter des mesures de sanction contre la Chine dans ce dossier. En octobre dernier, l'administration Biden a durci ses sanctions sur les exportations de semi-conducteurs vers la Chine. Ainsi, de nombreuses entreprises chinoises placées sur liste noire ne peuvent désormais plus importer de composants électroniques américains ou de machines nécessaires à la fabrication des puces. Un coup dur pour l'industrie chinoise qui doit désormais faire face à ces restrictions. Et pour renforcer l'efficacité de ses mesures, le président américain est entré en négociations étroites avec les Pays-Bas pour que ASML, le plus grand fabricant de machines lithographiques au monde, n'approvisionne plus les entreprises chinoises, ce qu’à visiblement accepté le pays européen comme on vous l’avait déjà expliqué dans un précédent épisode. Désormais, c’est au tour du japon d’être sollicité. Fin mars, l'archipel nippon a confirmé qu'il se conformerait aux sanctions américaines en restreignant les exportations de matériel de fabrication de semi-conducteurs. Cette décision a été très clairement mal reçue par Pékin. Ainsi, la Chine perd un élément clé de sa chaîne d'approvisionnement. Selon la CNBC, le ministre chinois aurait déclaré à son homologue japonais lors de sa visite, je cite, « les États-Unis ont utilisé des tactiques d'intimidation pour réprimer brutalement l'industrie japonaise des semi-conducteurs, et maintenant les mêmes tactiques sont à nouveau utilisées contre la Chine. Ce que vous ne voulez pas, ne le faites pas aux autres. » Pour convaincre le Japon, la Chine a tenté de lui rappeler son passé glorieux dans le secteur des semi-conducteurs. Dans les années 80, le Japon était passé devant les États-Unis et avait conservé son avance, certes modeste, sur son concurrent américain jusqu'à la fin des années 2000 et l'émergence de Taïwan. Depuis, le Japon a perdu de sa superbe sur ce marché. Un plan ambitieux a été adopté dans l'espoir de redevenir un leader du secteur. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices