📅 Calendrier de l'Avent 6/26 - F comme Flux

Circular Metabolism Podcast - A podcast by Aristide Athanassiadis

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Quand on dĂ©crit de l’état d’une sociĂ©tĂ© ou d’un pays on utilise souvent les flux Ă©conomiques ou de flux dĂ©mographiques pour expliquer certaines Ă©volutions. Mais on oublie souvent parler de parler du socle matĂ©riel de nos sociĂ©tĂ©s ou en d’autres mots les flux physiques qui sont extraits localement, les flux qui sont importĂ©s et exportĂ©s ou des flux de pollutions gĂ©nerĂ©s sous forme gazeuse, liquide ou solide.Dans son quotidien, chaque pays ou territoire, a besoin d’eau, d’énergie, de nourriture, de matĂ©riaux de construction, de biens divers et variĂ©s pour faire tourner la machine. Une fois ces flux consommĂ©s, les ressources sont soit emprisonnĂ©es sous formes de routes ou de bĂątiments, soit deviennent des dĂ©chets, des eaux usĂ©es ou des gaz Ă  effets de serre, soit sont exportĂ©s vers d’autres pays et territoires.Pour illustrer tout ça, je vous propose d’étudier ensemble le bilan de flux de matiĂšres d’lle-de-France pour l’annĂ©e 2021. C’est une Ă©tude de l’L'Institut Paris Region effectuĂ©e par CitĂ©Source qui vient de sortir avant-hier1. Je salue d’ailleurs les collĂšgues dans les deux structures (LĂ©o Mariasine, Martial Vialleix, Vincent Augiseau).Bref, en regardant cette illustration, nous apprenons que la rĂ©gion Ile-de-France a importĂ© environ 82 millions de tonnes soit 6.6 tonnes / personne. Attention, il s’agit ici d’importations directes, celles qui traversent physiquement les frontiĂšres de la rĂ©gion. Mais comme on l’a vu la plus grande fraction des flux importĂ©s sont des produits finis qui engendrent des extractions d’en d’autres pays. Si on les prend en compte, l’empreinte matĂ©rielle de la rĂ©gion francilienne alors s’élĂšve Ă  148 Mt, soit 12 t/hab.Le deuxiĂšme flux qui est consommĂ© dans la rĂ©gion sont les extractions locales qui reviennent Ă  environ 23 millions de tonnes soit 1.9 tonnes / personne. Parmis ces 23 Mt, les granulats reprĂ©sentent 7 Mt, le blĂ© 2 Mt, etc.Lorsqu’on ajoute les deux valeurs on obtient qu’environ 105 Mt rentrent dans le mĂ©tabolisme francilien. Une fois consommĂ©s ces flux, ont quatre possibles futurs.1/ Ils sont transformĂ©s et exportĂ©s (environ 44.2 Mt)2/ Ils sont Ă©mis dans l’air Ă  travers la combustion des combustibles fossiles (environ 32.4 Mt)3/ Ils deviennet des dĂ©chets (50 Mt) et parfois recyclĂ©s (9 Mt)4/ Ils restent dans le territoire sous forme de stock bĂąti (25 Mt)Que nous apprend cette Ă©tude ?1/ on voit le cĂŽtĂ© insoutenable de la chose. Il s’agit d’un mĂ©tabolisme complĂštement ouvert qui dĂ©pend d’importations non renouvelables. 2/ la rĂ©gion continue massivement Ă  construire ce qui entraĂźne la consommation de nouveaux flux futurs de combustibles. 3/ le recyclage et l’extraction locale ne peuvent pas rĂ©pondre Ă  la voracitĂ© de nos besoins. Pour les trois cas, il faudra rĂ©duire la voilure tant au niveau de nouvelles constructions qu’au niveau des flux non-renouvalables importĂ©s et exportĂ©s.Allez Ă  demain pour la lettre G,✌ HĂ©bergĂ© par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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