Julien, 34 ans : "Je vole pour 1000 euros par mois dans les magasins"

Thune - A podcast by Laurence Vély et Anna Borrel

Vous avez certainement vu, au supermarché, des antivols sur des barquettes de viande. Pour cause, depuis l’inflation, le vol à l’étalage a augmenté : plus 14% en 2022. Les gens ne pouvant plus payer la nourriture, ils la volent. Mais - car il y a un mais - ce n'est pas la pauvreté qui pousse Julien à voler. La chourre quotidienne, pour lui, c'est une habitude, presque un lifestyle. C'est un petit voleur, pas un gros braqueur... sauf que quand on les additionne, ses petits larcins finissent par faire une sacrée somme.Cet entretien m’a marqué. d’abord, parce que Julien m”a fait penser au "Petit voleur" de la chanson de Renaud (souvenez-vous, on est en 1991 et Renaud est encore ce rebelle au coeur gros comme ça). Et puis, j’en ai parlé à des amis - parfois très aisés- et j’ai été surprise d’entendre que certain d'entre eux n'hésitaient pas à se servir dans les magasins, avec des techniques variées : oubli dans le cabas, trucs dans les poches...Qu'est-ce-que ça raconte de l’époque, de la façon dont on subit, à priori docilement, la pression financière de l'inflation ? A quel moment se sent-on légitime à voler quand on est tous un peu étranglés ? Quelle est, dans cette transgression, la part de respiration ? Et finalement, y-at-il des vols plus valables que d’autres ou des voleurs plus légitimes ? Vous vous ferez votre idée. Bonne écoute. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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